В Нью-Йорке, в 12 юлии 2021 г.
Моя дорогая Юлия,
Сегодня, я написаю тебе о летом 1999, когда был в Америке три месяцев. Это было первый раз я пустешествовать в Нью-Йорке, но сейчас я скажу только об Калифорнии, и университете там.
Tout a commencé le premier jour de deuxième année en école d’ingénieurs à Brest. Un jour cris et pluvieux comme toujours, et je pense que ce jour-la, nous avions tous la même pensée : « allez, plus que deux ans avant le diplôme ! » Les différents directeurs de départements vinrent nous parler du programme, mais ce qui retint mon attention ce fut deux choses : le directeur de électronique (où j’étais), nous disant qu’un accord se mettait en place avec l’université de San Diego pour pouvoir y étudier la robotique pendant un an, et le directeur des langues nous disant qu’il y avait la possibilité de passer l’été suivant en stage a Caltech, à Pasadena. Comme je connaissais le coût élevé de la scolarité aux USA, je me précipitais vers le premier et lui demandais s’il y avait un accord de prévu pour éviter à l’élève de s’endetter. Sa réponse fut négative… après avoir cherché le coût annuel des études à l’UCSD. Qui était de 20000$ en comptant le logement (!) je compris que ça n’était pas pour moi. En passant, beaucoup de gens ici finissent de payer leurs études à 35 ans ! Les banques gagnent beaucoup sur les prêts étudiants…
Au final, nous fumes six sélectionnés pour aller faire le stage à Caltech. Sur le papier, c’etait un rêve : la faculté est très liée avec la NASA (le JPL leur appartient!), et le directeur de stage était ingénieur principal sur les missions du nouveau millénaire. Moi qui depuis l’enfance rêvait de travailler pour la NASA, je pensais aussitôt que ce serait un moyen pour mettre le pied dans la porte, et pourquoi pas y faire carrière plus tard ! Je déchantais rapidement : dans son premier e-mail personnel, je remarquais de nombreuses fautes d’orthographe en Anglais. Mais surtout… il vint en France pour y donner une mini-conférence. Et la je vis un homme prétentieux mais médiocre, sans humour, sans culture à part celle de son domaine : la propulsion des fusées. A vrai dire, cela me laissa un goût amer même des années après, quand je découvris qu’il avait
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publié un article sur le travail que j’avais fait dans son équipe… mais sans y mettre mon nom ! C’est une pratique plus que douteuse, surtout venant de quelqu’un qui a un doctorat !
Mais même si mes rêves de la NASA comme d’un centre d’excellence rempli uniquement de gens intelligents s’estompèrent, en revanche je pus apprécier la vie sur un beau (et riche) campus américain. Cela commença pourtant mal pour moi : arrivé à Los Angeles, pas de bagages, et même si l’on me dit : « ils vous seront amenés ce soir ou demain » j’étais un peu inquiet ! Nous primes une navette de l’aéroport à l’université, et arrivâmes alors qu’il faisait déjà nuit. On nous donna les clefs de nos chambres. La mienne était partagée, avec un étudiant de 18 ans (j’en avais 22). Quand j’entrais dans la chambre, il me regarda à peine, et parlait seulement un mot à la fois. « Salut je suis Géraud, ton copiaule pour l’été ! » « Salut… » « Ils n’ont pas laissé de draps pour moi ? » « Non… » Là je vis que « mon lit » était recouvert d’un centimètre de poussière! Mais après douze heures d’avion, je mis une serviette prêtée par un ami la-dessus et je m’endormis. Je fus réveillé par des gens jouant au basket sous la fenêtre. Je regardai l’heure : une heure trente ! Et je me levais rapidement en pensant que nous nous étions donnes rendez-vous pour le petit-déjeuner à onze heures. Sauf que… je relisais alors qu’il faisait nuit dehors et que c’était 1h30… du matin ! Je me rendormis et me réveillai constamment à cause des étudiants qui fêtaient la fin de l’année avant, pour la plupart, de partir pour l’été. A sept heures du matin, il faisait jour et je décidais d’aller prendre un café. Mon roommate était sur un divan dans le couloir et n’avait pas encore dormi. Il m’indiqua comment sortir du campus pour trouver un Starbucks. J’étais très fatigué, je me sentais très sale, j’étais inquiet pour mes bagages. Mais alors que je marchais, je le vis, et mon humeur changeât. Quoi ? Un écureuil, en train d’escalader un palmier ! Alors je me mis à rire, et je vis la beauté du ciel bleu, les rangées des palmiers, les fleurs partout, les immeubles de toutes sortes, modernes comme anciens, et je réalisais quelle chance j’avais d’être là pour un été ! Je pris mon café, et quelques heures plus tard mes bagages arrivèrent.
Le lendemain je déménageais dans une chambre solo, et je pus alors voir à quel point chacune des « maisons » est différente. Il y en a trois sortes, qui sont sur le campus, à quelques pas des laboratoires de recherche et des salles de cours. Les plus jeunes élèves vont pour la plupart dans des chambres doubles comme celles de ma première nuit. Ce sont des immeubles plutôt laids, datant des années 70 je dirais. Il y a des salles communes, qui sont étouffantes de chaleur (Pasadena c’est déjà le désert!) : imagine une pièce de deux mètre de large sur trois de long, avec une énorme télé, deux canapés dont un est en
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hauteur, et huit personnes entassées la-dedans pour voir un film… Ils ont de petites cuisines communes aussi, où tout le monde respecte les affaires des autres : briser le code de l’honneur, c’est être renvoyé ! Un truc intéressant : dans un des escaliers, les élèves avaient peint un énorme cosmonaute. Car chaque maison reçoit de l’argent de l’école et gère le tout comme elle le veut ! Dans celle où j’ai passé le plus de temps, la salle à manger commune, façon Harry Potter, avait une télé, un billard…. Et un énorme pentacle peint au mur ! Et oui, je te l’ai dit, je suis tombé par hasard dans la maison goth ! C’était un très joli bâtiment, dans un style mexicain, avec une cour carrée centrale… que les élèves avaient transformée en piscine géante pour faire la fête ! Il y avait aussi une petite cuisine à chaque étage, et une bibliothèque au sous-sol, de même qu’une laverie.
En parlant de manger, le matin et à midi il y a une grande cafeteria, avec même des tables au soleil. Le soir elle est fermée, alors nous allions dans une petite cafeteria, plus luxueuse, et délicieuse : je me rappelle encore de leurs tranches de gâteau à la fraise !
Ces deux types de maisons sont pour les undergraduates (avant le diplôme des quatre ans, le master). Après cela, les élèves vont soit étudier ailleurs, soit déménagement dans un nouveau type de maison : ce sont des appartements/studios complets, qui ont pour salle commune un petit bungalow avec billard, télé, cheminée, barbecues… à vrai dire, cela ressemble à un village de vacances ! Mais les gens qui y sont, sont très studieux : c’est une bonne école. Une chose diffère toutefois : il n’y a pas d’esprit sectaire comme dans les maisons des plus jeunes, où ce sont les anciens qui décident qui va vivre où en fonction de leur personnalité.
Note enfin que certains vivent en dehors du campus, en collocation : Pasadena est une petite ville et on peut marcher partout. D’ailleurs, le campus est très concentré (à part le JPL qui se trouve à quelques kilomètres de là). A dire vrai, c’est un très bel endroit, et quand on voit les fleurs, les bassins, on oublie qu’on est au début du désert ! En tout cas, grâce à un écureuil sur un palmier qui me rendit philosophe, j’y ai passe un bel été !
J’espère que ma petite histoire t’a plu, моя дорогая Юлия, et si c’est le cas, je te raconterai d’autres campus. Je t’embrasse très fort моя умная девушка, Я тебя люблю,.
Твой Géraud