14 octobre 2021

В Нью-Йорке, в 14 октября, 2021 г.

Моя дорогая Юлия,

Вчера я был в офисе для моей визы. И когда был там, у меня было есть музыка фильма Джаймес Бонд в голове! Сейчас, я хочу говорить тебе о музыках, которые были так как музыки моей жизни.

Comme tu le sais, je n’ai pas commencé à vraiment écouter de la musique avant la fin du collège, alors nous allons commencer par cela, avec Les Beatles dont j’achetais les disques au marché aux puces. La première chanson qui m’a marquée, c’est donc : « A day in the life », elle fut comme la bande musicale de mes 15 ans, et plus encore. Ça reste ma chanson préférée du groupe.

Au lycée, lors d’un mini-voyage, je découvris un style musical : le Grunge, et une groupe dont le chanteur pouvait remuer les tripes et « me parler » à travers la colère que l’on ressentait en lui, mais à travers ses mélodies. Alors c’est Nirvana et la chanson « Heart-shaped box » qui me rappellent le mieux mon état d’esprit au lycée : une sorte de désespoir empli de romantisme.

En prépa, j’écoutais une émission de rock, et je découvris ainsi une nouvelle voix capable de douceur comme d’emotions, celle du chanteur de Placebo, dont la chanson « Nancy boy », dont je ne comprenais pas le sens, me donnait de l’énergie sous le ciel gris de Brest. Mais là-bas aussi, je me laissais parfois aller à la mélancolie voire la franche déprime, en me fredonnant le début des paroles de « Sour Times » de Portishead : « ‘cause nobody loves me… » mais en omettant la suite : « …not like you do » : un contresens !

A l’été 99, je vins à New York pour la première fois. Et là, dans cette ville tourbillon, où tout me paraissait extraordinaire, surréaliste même, c’est la chanson-collage des Beatles « Revolution 9 » qui hantait mon esprit, comme si cette avalanche de sensations que je ressentais en visitant la ville se traduisait par une simplification du tout, avec pour final une voix répétant à l’infini : « number 9 ».

L’année d’après a Oslo, c’est en écoutant une radio en Français que j’entendis Boris Vian chanter pour la première fois. Je lisais déjà ses livres, je connaissais bien son humour, sa poésie. Mais je fus surpris de sa capacité a retranscrire cela dans sa voix, dans

2

Il me manque le second feuillet de cette lettre… si tu veux que je la retranscrive, il me faudrait une photo de celle-ci… je sais seulement qu’elle finit sur les mots : я тебя люблю